J'avais 8 ans. Caché sous la table avec ma soeur, je me suis dit : “si la vie ressemble à ça, je ne suis pas certain qu'elle vaille la peine d'être vécue.”
Ces mots, prononcés par un confrère lors d'une formation, m'ont percé le cœur. Alors qu'il racontait son histoire, les larmes coulaient sur mon visage. Je ne pouvais plus les arrêter. J'aurais tant aimé aller voir ce petit garçon, le rassurer, lui dire que ces mauvais moments allaient s'arrêter, que la vie valait la peine d'être vécue.
"Si les histoires des uns et des autres vous touchent, c'est qu'il y a une raison derrière, qui est loin d'être anodine", nous a partagé le formateur en cours de route.
En effet, ma réaction était loin d'être anodine. En prononçant ces mots, cet homme a activé ce qui me révolte le plus dans ce monde, ce qui me donne le plus envie de me lever et de faire bouger les choses.... : le "à-quoi-bonisme" (terme inventé par l'une de mes clientes, qui se reconnaîtra ).
Je vous explique.
À cause de certaines circonstances, d'expériences, de mal être mental et/ou physique, de nombreux êtres humains se demandent régulièrement : "à quoi bon ?"
Il existe une multitude de variantes à cette phrase.
À quoi bon vivre dans ce monde qui abrite tant d'horreurs ? à quoi bon vivre dans ma tête, elle qui me torture sans cesse ? à quoi bon vivre dans ce corps qui ne me plaît pas ? à quoi bon faire des efforts, alors que je n'ai pas le pouvoir de changer les choses ? à quoi bon faire quoi que ce soit, alors que ma vie a une date d'expiration ? à quoi bon continuer à croire dans mes rêves, alors que la vie ne cesse de me décevoir ? à quoi bon changer ma situation, alors que je ne sais pas quelle sera l'issue du changement ? ...
Certaines de ces pensées planent sur moi depuis mon plus jeune âge, pour différentes raisons.
Et depuis que je suis petite fille, je me suis embarquée, sans le savoir, dans une grande mission : la mission de répondre à ces "à quoi bon", pour moi-même et pour les autres. Parce qu'en dépit de ses aspects très dark, j'ai toujours profondément aimé la vie. Et je ressens l'envie irrépressible de transmettre cet amour autour de moi.
Mes angoisses concernant la mort et la finitude de ma vie m'ont apporté cette envie d'y apporter du sens. C'est pourquoi j'ai toujours eu à cœur de prendre des décisions qui me ressemblent, et de trouver le métier, les activités qui me permettraient d'avoir un impact positif lors de mon passage sur Terre.
Mon incompréhension vis-à-vis des atrocités perpétrées par le genre humain m'a donné envie de... comprendre. De comprendre ce qui provoque ces comportements destructeurs, et de trouver des solutions. Des solutions pour réparer les dégâts causés par le Mal, et des solutions pour éviter de laisser le Mal prendre le dessus.
La tristesse que je peux ressentir vis-à-vis des aléas, des déceptions, des drames de la vie humaine m'a poussée à donner encore plus de valeur à tout ce qui est beau. À ce qui est beau dans la nature, dans l'être humain, dans le visible et dans l'invisible. À ce qui est beau dans tout ce que mes 6 sens (oui oui 6 ) ont la chance de percevoir au quotidien.
Bref, j'ai développé des pouvoirs magiques qui me permettent de répondre aux "à quoi bon" lorsqu'ils refont surface, et de guider d'autres êtres humains à en faire de même.
Au fil des années, de mes expériences et de mes recherches, j'ai découvert que pour faire face à l'à-quoi-bonisme, il était utile de développer 3 ressources en particulier :
1. Une connaissance de soi accrue et non-jugeante. Qui suis-je ? Quels sont mes talents ? Qu'est-ce qui me touche ? Qu'est-ce que mes expériences m'ont apporté ? Quel est le sens que je veux apporter à ma vie ?
2. Des connaissances liées au fonctionnement du genre humain (cerveau, besoins, émotions, système nerveux...), afin de normaliser et de comprendre ce que nous vivons au quotidien. Ces informations devraient faire partie de tous les cursus scolaires, by the way... 3. Une capacité d'émerveillement à toute épreuve.
Si vous vous retrouvez dans mes mots, ou dans certains d'entre eux, je vous invite à développer ces 3 ressources, par les biais qui vous parlent, à vous. Il en existe plein... Suivez ceux qui vous appellent. Juste un conseil : visez à développer ces ressources en vous creusant les méninges, en mode introspection, mais aussi et surtout en testant, en faisant, en agissant... bref, en vivant.
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