"Je ne vais jamais y arriver", "ai-je vraiment besoin de faire partie de ce numéro ?", "ou alors, demander à être tout derrière et on s'en fout si je fais n'importe quoi"
Voici les pensées qui traversent mon esprit lorsque je suis en train d'apprendre la chorégraphie du numéro final de la Comédie musicale dans laquelle je vais jouer fin septembre.
Aaaah je les connais bien, ces pensées. Elles vont de pair avec une sorte de crispation de tous mes muscles, un bouillonnement dans mon cerveau et un gros blocage au niveau de ma poitrine.
Je reconnais cet état. Il se réveille à chaque fois que j'essaye quelque chose et que je ne me trouve pas "douée" dès le départ. Dans ces cas-là, une part de moi a très envie de se braquer et de tout abandonner. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait à de nombreuses reprises par le passé. J'ai abandonné l'équitation quand j'avais peur de passer au galop, j'ai arrêté la conduite parce que je "n'y arrivais pas", je ne suis jamais retournée à mon cours de samba car je ne suivais pas...
"TUTUTUTUTUTU", me dit alors la voix de la raison. "Tu as appris plein de choses ces dernières années... Tu sais désormais que cette voix ne vaut pas toujours la peine d'être suivie."
OKAY, MAIS : quand cette voix vaut-elle donc la peine d'être écoutée ?
ou, autrement dit, QUAND CELA VAUT-IL LA PEINE DE PERSÉVÉRER DANS UN TRUC DIFFICILE VS QUAND JUSTE... LAISSER TOMBER ?
Question HYPER intéressante, n'est-ce pas ?
Et question que je me pose trèèèèès souvent. Est-ce que ça vaut vraiment la peine de se forcer ? Moi qui suis l'avocate du "faire comme on le sent"... Mais aussi du "ne baisse pas les bras, n'aie pas peur de te ramasser !"
Et bien, pour vos yeux only, j'ai cherché la solution, la réponse à cette question.
Et je l'ai TROUVÉE ! Mamma Mia.
Voici ma p'tite formule de derrière les fagots :
- Quand vous vous demandez si cela vaut la peine de persévérer (ou non), demandez-vous :
- Dans quel but ai-je envie d'accomplir X ou Y ? (quelques exemples : trouver un·e amoureux·se / apprendre le poney aquatique / m'exprimer en public / courir une fois par jour / perdre X kg ... etc)
Ok, vous avez votre "pourquoi".
- Maintenant, explorez ce pourquoi :
> >Vient-il d'une "peur de" (exemple : peur de "finir seul·e" / peur de paraître ridicule / etc) ?
-- Dans ce cas : Cessez de vous forcer.
>> Vient-il d'une envie de faire plaisir, de plaire à quelqu'un, ou à la "société" ? (ex : mon boss aimerait que je parle en public / mes parents me tannent pour avoir des petits-enfants / mon conjoint veut que je perde du poids / ça ne se fait pas de xxx...)
-- Dans ce cas : Cessez de vous forcer.
>> Vient-il d'une injonction personnelle ? D'une "promesse" que vous vous étiez faite à vous-même il y a longtemps mais qui est aujourd'hui périmée ? (ex : franchement, le mec dans Bridgerton qui ne voulait pas avoir d'enfants parce qu'il l'avait "juré" à son père sur son lit de mort... on en parle ? On a le droit de changer d'avis au cours d'une vie.)
-- Dans ce cas : Cessez de vous forcer.
EN GROS, VOUS POUVEZ ÉLIMINER TOUS LES "POURQUOIS" QUI COMMENCENT PAR "IL FAUT" ou "JE DOIS".
Pfiouuuu, ça écrème déjà pas mal de choses, n'est-ce pas ?
Il nous reste donc désormais LA question-filtre fatidique...
>> Est-ce que persévérer dans ce cas précis me fera du bien À MOI ?
Est-ce que persévérer me permettra d'être fier·e de moi ? D'accomplir un rêve ? De tester quelque chose de nouveau ? Ou tout simplement, de m'amuser ? De me soulager ? De peut-être faire plaisir à mon entourage au passage, of course, mais d'une manière joyeuse et pas sacrificielle ? Persévérer reviendrait-il à poursuivre un objectif, un pourquoi JOYEUX ?
-- Dans ce cas : CONTINUEZ les lardons, CONTINUEZ, même si vous rencontrez des difficultés / inconforts !! Procédez par petits pas, et n'hésitez pas à chercher d'autres solutions, si celles que vous avez testées jusqu'à présent ne marchent pas pour vous.
Pour en revenir à ma situation actuelle, et à cette tentation d'abandonner la choré : Je n'ai envie d'impressionner personne / Je ne me suis pas faite houspille / Je n'ai pas (plus) peur de paraître ridicule / Bref, pas de "il faut" dans les parages.
Et surtout... je suis très heureuse de faire partie de ce projet, et je n'ai pas envie de déserter le final !! J'ai envie d'aller au bout avec mes camarades, et de faire de mon mieux.
Résultat ? Je révise la choré avec des comparses très patients depuis le début de la semaine et... j'y arrive !! Pas parfaitement... plutôt maladroitement... mais il y a un NET progrès.
HOURRAAAAAAAH !!!!!!
Comme d'hab, si mes réflexions du jour vous donnent envie de réagir, répondez à cet e-mail, ou envoyez-moi un petit message sur Instagram. Vos réactions sont pour moi aussi savoureuses du beurre de cacahète enrobé de chocolat Pura Vida sur vous et à la semaine prochaine, Chloé.
PS - Bon, j'avoue que la frontière entre le "il faut" et le "j'ai envie" est parfois floue. Normal, quand on a passé sa vie à vouloir contenter les autres. Perso, il y a quelques années, je ne savais plus vraiment ce que je voulais MOI. J'étais perdue. C'est pourquoi j'en ai fait ma mission... de vous accompagner à faire le tri. À épousseter les "il faut", et à garder les "j'aime" et "jai envie". Si ça vous dit de faire un peu de ménage dans vos pensées (mais ouiii ça vous dit !) je vous invite à réserver un RDV d'Orientation dans mon calendrier. J'ai hâte de vous rencontrer
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