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  • Photo du rédacteurChloé

Des larmes pas très "Pura Vida" 💦

J'ai pris l'habitude de réprimander/réprimer mes sensations dites “négatives”.

Enfin, c'est la voix de Regina (la part de moi désagréable et bitchy), qui a pour habitude de les descendre.

Je suis triste ? “Tu n'as pas le droit d'être triste ! Tu es privilégiée, en bonne santé, bien entourée. ”

Je suis en colère ? “Allons, tu n'as pas à être en colère contre Bidule, c'est parce qu'il ne va pas bien qu'il réagit de cette manière. Sois plus indulgente.”

Je suis désespérée ? “Allez, retrouve du poil de la bête ! Tu sais que c'est toi qui crée la vision que tu as de ta vie, donc bouge-toi et tout ira mieux.”

Je m'ennuie ? Comment peux-tu donc t'ennuyer, alors que tu as 1001 livres à lire, séries à regarder, choses à transmettre… ?”

Bref, vous avez compris le topo.

Je suis loin d'être la seule dans ce cas. Pas étonnant… Ces sensations désagréables sont diabolisées par la société, dès notre plus jeune âge.

Un enfant pleure ? Ohmygod, ses parents devraient le faire taire au plus vite.

Un enfant pique une colère ? C'est qu'il est “mal éduqué”.

Un enfant se plaint ? Il ne réalise pas la chance qu'il a ! Il y a des enfants qui meurent de faim, dans le monde.

Nous internalisons donc dès le plus jeune âge que ces sensations ne sont pas souhaitables.

Résultat ? On les gifle et on les envoie au coin.

Et on en remet une couche en tant qu'adulte avec le développement personnel. Que j'ADORE, vous le savez. Mais qui peut aussi être culpabilisant.

À l'heure actuelle, nous sommes censé·e·s avoir toutes les clefs pour nous sentir bien, n'est-ce pas ? Alors, pourquoi se sentir mal ?

Et c'est vraiment, vraiment dommage, de mettre ces sensations de côté.

Je vais vous expliquer pourquoi, à l'aide d'un événement très récent puisé dans… ma vie perso (of course ! héhé).

Depuis que je suis arrivée au Costa Rica, je pleure (très) régulièrement. J'ai pleuré de joie le premier soir avec mon amoureux. J'ai ensuite pleuré de tristesse et de déception à plusieurs reprises.

je vous passe les détails, mais en gros, je trouvais le comportement de mon amoureux distant, et différent de ce à quoi il m'avait habituée avant que l'on se retrouve ici.

Dès que les larmes montaient, Regina se réveillait : “Ce sont encore tes insécurités qui parlent. Tu sais bien que tu as le type d'attachement ”anxieux", et que c'est pour cela que tu réagis de la sorte. Peut-être que tu n'es juste pas faite pour être en couple.

Et puis, tu savais bien qu'il n'allait pas continuer à te regarder comme si tu étais une reine à chaque instant de sa vie… Tu as un égo surdimensionné ou quoi ?

Ah et j'allais oublier : tu es dans un pays PARADISIAQUE, avec des paysages de OUF, et tu oses pleurer ??? Ressaisis-toi, gurrrl !"

Bref, le message de Regina était clair :

  • Je n'ai pas le DROIT de ressentir ces sensations désagréables.

  • Tout est de MA FAUTE.

  • J'EXAGÈRE.

  • Je n'ai pas le droit d'avoir des BESOINS et des ATTENTES.

  • Si je me sens mal, cela veut dire que je ne suis PAS ASSEZ FORTE pour surmonter la situation.

Heureusement, pendant ce temps-là, ma voix “sage”, Gandalfa (qui grandit de jour en jour (), savait exactement ce que j'avais à faire pour me sentir mieux.

“Si tu pleures, ce n'est pas sans raison. Parle-lui, tu sais que c'est la seule solution."

J'ai suivi les conseils de Gandalfa, et j'ai parlé à l'animal.

S'en est suivie une discussion bouleversante, bourrée d'intimité et de vulnérabilité.

Nous avons tous les deux mis nos coeurs sur la table.

Et il se trouve que oui, une distance s'était créée dans la réalité, et pas que dans mon imagination.

Et là, j'ai réalisé.

Réalisé que je pouvais faire confiance à mes ressentis. Si je ne les avais pas écoutés, je ne lui airais pas parlé, je me sentirais toujours comme une et notre relation aurait stagné.

Un superpouvoir réside dans mes glandes lacrymales !!

Comme je vous le disais il y a quelques semaines, quand je pleure et que mon coeur brille en même temps : c'est le signe que je suis sur la bonne voie. Que ce qu'il est en train de se passer est en alignement avec qui je suis, et avec mes aspirations.

Et quand je pleure et que mon coeur se serre, que je me sens oppressée : c'est le signe que je suis en désalignement. Soit avec moi-même, soit avec la personne avec qui je suis en interaction.

Oui, je peux être “insecure” en amour. Oui, je peux parfois être un peu parano….

ET je peux SURTOUT me faire confiance.

Nos sensations ne viennent jamais de nulle part.

Elles cachent toujours une incroyable intelligence.

Donc si vous vous retrouvez dans ce que j'ai écrit aujourd'hui, je vous propose ceci :

La prochaine fois que des larmes “désagréables” couleront le long de vos joues (ou tout autre “symptôme” qui vous est propre) :

  1. Lâchez l'émotion. C'est-à-dire n'allez pas vous réfugier sur votre téléphone pour ne pas la ressentir. Ou dans l'alcool, la bouffe ou tout autre sparadrap. Pleurez tout votre sous. Pleurer régule notre système nerveux.

  2. Quand vous serez prêt·e·s, demandez-vous : “Qu'est-ce qui n'est pas aligné, là maintenant ? En quoi ne suis-je pas à l'aise avec la situation ? De quoi ai-je besoin pour rétablir l'équilibre ? À qui ai-je besoin de parler ? Qu'est-ce qui a besoin de changer ?”

Vous m'en direz des nouvelles

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