J'ai toujours été une "fille sage". Je n'ai jamais fait de crise d'adolescence. Je ne suis pas sortie en boîte. J'avais de bonnes notes à l'école... J'ai fait de bonnes études. Je ne me mets jamais en colère. Bref, vous connaissez la chanson J'aime cette part de moi, car elle me protège, et qu'elle me permet de m'adapter à toute situation, de laisser de la place aux autres, d'être dans l'écoute et la prudence, de bien faire les choses. Cette facette "sage" de ma personnalité me bloque aussi, parfois. Vous connaissez l'expression "sage comme une image" ? Une image, c'est bien joli, mais... ça ne bouge pas. Comment une image, immobile par essence, fait-elle pour se déployer, quitter le cadre qui la rassure ? Breaking news : elle a du mal ! Mon corps a tellement appris à se comporter comme une image qu'il ne sait pas toujours comment se déployer dans l'espace. Je le sens quand je chante et quand j'improvise : j'ai l'impression que je donne mon coeur et ma tête, mais que mon corps ne nous suit pas. Dimanche dernier, j'ai voulu provoquer mon côté sage comme une image... en suivant un cours d'effeuillage burlesque Flashback : Autant vous dire que je n'en mène pas large lorsque la magnifique Maud'Amour nous demande de défiler devant elle en mode "sexy". J'ai envie de rentrer sous terre, de disparaître. Je suis à deux doigts de faire comme au cours de gym et de me cacher derrière les autres pour ne pas passer... Mais j'y vais quand même. Timidement. Suite à cet exercice particulier, nous nous lançons dans une choré... dansée en soutard et porte-jarretelle, armées d'un boa rouge et de gants noirs... et de talons hauts, bien sûr. En avançant vers mon reflet dans le miroir, je me demande "mais qui diable est cette femme, que je vois là devant moi ?" Oui, c'est bien une femme. Pas une enfant sage. Certainement pas une image. "Montrez comme vous êtes belles", nous dit Maud. Et si, en plus d'être femme, cette réflexion était... une belle femme ? Une femme forte ? Une femme qui s'affirme et qui assume la lumière qu'elle dégage no matter what ? Devant ce miroir, je pense à toutes les situations où je me suis sentie "pas assez", rabaissée. Je pense aux moqueries, aux rejets, aux déceptions. Aux "t'es moche" assenés dans la cours de récré. Aux "tu n'es pas assez bien" que rabachent inlassablement les voix dans ma tête. J'ai réalisé qu'à chaque fois que je me parle mal, à chaque fois que je me remets en question pour plaire... j'oublie à quel point je suis "belle". J'ai promis à la femme dans le miroir de lui laisser plus de place. De ne plus gaspiller sa lumière à pourchasser des personnes ou des situations sans issue. De l'accepter pleinement, ses facettes sages ET sauvages. PS - Les lardons, vous ÊTES ces personnes dans le miroir. Hommes et femmes. Prenez votre place. Osez rayonner. Faites entendre vos voix. Soyez fier·e·s de vos corps et de tout ce qu'ils vous permettent. Et si vous avez besoin d'un coup de pouce, prenez rdv pour une Consultation gratuite avec moi. Une heure pour déterminer ce que vous voulez oser, olé
Ressentez-vous parfois cette opposition interne sage vs sauvage ? Dans quelles situations gagneriez-vous à pousser le curseur un peu plus d'un côté ou de l'autre ?
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