Au printemps dernier, je suis tombée en amour
J'ai vécu un début d'histoire avec l'élu. Un début qui s'est avéré être aussi un milieu et... une fin
Des mois après, je suis toujours en train de ruminer... avec le fantasme de découvrir une machine à remonter le temps. Une machine qui me permettrait de retourner au commencement et de m'empêcher de lui dévoiler mon attirance aussi rapidement. Dans cette version alternative, tout aurait été plus mystérieux, plus lent. Et le fin mot de l'histoire aurait été bien différent.
Ce n'est pas la première fois que le fait de montrer mes émotions me joue des tours. J'ai perdu l'occasion de transformer un CDD en CDI dans un boulot que j'aimais beaucoup, parce que j'étais "trop sensible". Une relation de couple a pris fin lorsque j'ai osé exprimer un besoin. Une mini-tyran m'avait prise pour bouc émissaire à l'école parce qu'il était facile de m'émouvoir...
Aujourd'hui (grâce à une séance de coaching), j'ai réalisé quelque chose de plutôt incroyable : et si je ne communiquais pas trop mes émotions, mais en fait pas assez ?
Bizarre, me direz-vous. Et pourtant...
À chaque fois que j'exprime une émotion, elle éclate puissance 1000... tout simplement parce qu'elle fait écho à une traînée de non-dits.
J'ai toujours eu peur de tenir le rôle de "la fille chiante". Celle qui réclame de l'affection, celle qui minaude, qui n'en a jamais assez. Celle qui est gnan-gnan, celle qui pleure pour un rien. J'ai envie d'être positive, lumineuse et joyeuse en toutes circonstances.
Résultat ? J'ai enfoui "la fille chiante" au fin-fond de mon être. Je l'ai punie, et quand elle refait surface, elle débarque en fanfare .
(Bon, qu'on soit clair·e·s, "la fille chiante", c'est moi, en fait. Tout comme "la fille joyeuse", "la fille triste", et toute la smala...)
Oui, j'ai dit à l'élu que j'avais eu un coup de coeur pour lui. Mais je n'ai pas osé lancer toutes les conversations que j'aurais aimé avoir avec lui. Je me suis empêchée de lui envoyer tant de messages. Je lui ai caché mes larmes quand j'ai compris que nous n'avions pas les mêmes envies. Je lui ai souri quand mon coeur descendait dans ma poitrine.
Oui, j'ai souvent éclaté en larmes au bureau. Mais je n'ai pas dit à mes managers à quel point je doutais de moi, parfois. Je n'ai pas su leur montrer quand j'avais besoin d'aide. Je n'ai pas osé leur exprimer ma colère, ma frustration, mon ennui lorsqu'ils ont fait surface.
Elle est joyeuse, Chloé ! Elle est toujours de bonne humeur... Elle encaisse tout avec le sourire. À part quand elle nous fait des crises. Parce que c'est qu'elle est fragile, la petite Chloé.
Fragile ? Et oui... On est tellement plus fragiles lorsqu'on se cache derrière un masque.
Et être fort·e alors, c'est quoi ? ... Sûrement pas tout encaisser en souriant (mon ancienne définition).
Être fort·e, c'est respecter ce que l'on ressent à tel point que l'on est prêt·e à perdre des personnes, des amoureux·ses boulots, des occasions... au nom de ce qu'il se passe en nous.
Si je la trouvais, cette machine à remonter le temps, oui... je ferais les choses différemment.
Je commencerais ces conversations. Je lui enverrais ces messages. Je lui partagerais mes peurs. Je lui montrerais toutes mes couleurs... avec parcimonie, mais avec envie.
L'issue aurait-elle été différente ? Personne ne le sait.
Ce que je sais pour sûr, par contre, c'est que j'avais bien besoin d'apprendre cette leçon.
Et vous ?
(Une vidéo à regarder absolument :)
Aujourd'hui, en cette date anniversaire de l'Armistice de 1918, je vous invite à signer votre propre Armistice.
D'arrêter la guerre que vous menez contre vous-même.
De vous proposer une trêve.
De vous offrir la paix.
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