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Photo du rédacteurChloé

Arrachez vos étiquettes !

Dernière mise à jour : 29 déc. 2021

"Un soir, j'ai craqué après une grosse journée... j'ai été au McDonald's. J'avais peur que quelqu'un de mon entourage me voit - je n'ai pas envie d'être "ce genre de mec qui va au McDo"'. Cette anecdote partagée par un ami rencontré à Madère m'a marquée. Mon cerveau grimace à chaque fois que j'entends ce genre de phrase. Noooon, ce n'est pas le McDo qui pose problème ici (quoi que... ) mais... l'étiquette "ce genre de mec qui". Aaaah mais c'est qu'on les aime, ces étiquettes, nous les humains. On les kiffe bien collantes et bien voyantes, sur notre front ou sur celui des autres. Elles nous rassurent et elles nous (ré)confortent. Elles nous limitent, aussi... Je sais de quoi je parle : j'ai passé mon adolescence à me créer des étiquettes... musicales. Au collège, j'étais fan de R&B. Étant donné que je ne fais pas les choses à moitié lorsqu'il s'agit de thèmes, je voulais que cette fan-attitude transpire de mon look (et de mon odeur... hum) : je portais de grands anneaux, des crop tops asymétriques... et le parfum de Jennifer Lopez (Glow by J.Lo, yeah yeah). J'étais "celle qui aime le R&B" (et qui écoutait Britney Spears en cachette... chuuut). En 2004, tout bascule. Je découvre My Chemical Romance et le rock emo. J'ai essayé de lutter contre cette attirance vers le côté obscur de la force... Mais elle a été plus forte que moi. J'ai fini par délaisser le torse d'Usher pour les yeux de Gerard Way et sa panoplie dark. Au revoir les strass, bonjour les cheveux teints, le maquillage noir et les t-shirts tête de mort. J'avais choisi mon camp : pas question d'écouter une seule chanson sans guitare électrique énervée. Je me forçais même parfois à écouter des albums qui ne me plaisaient pas du tout (mais... arrêtez de crier comme ça, voyons. Vous allez abimer vos cordes vocales...et mes tympans). Juste pour rentrer dans la case que je m'étais attribuée. J'étais "celle qui aime le rock". Deux décennies plus tard, je suis heureuse de vous annoncer que la Playlist de mes chansons favorites ressemble à... un grand bordel. On y retrouve du R&B et du Rock, bien entendu, mais aussi du Jazz, de l'indie, des chansons Disney, du disco, de la pop, du fado et même... Larusso Cette Playlist représente bien ma personnalité multiple et... pleine de contradictions. Je suis celle qui mange sainement mais aussi celle qui dévore ses pâtes à tartiner à la petite cuillère. Je suis celle qui travaille dur, mais aussi celle qui passe des journées à glandouiller. Je suis celle qui est réservée, mais aussi celle qui rigole très fort. Je suis celle qui a passé 25 ans à détester le sport et aussi celle qui en fait désormais tous les jours. Je suis celle qui adore l'ambiance cosy de Noël, mais aussi celle qui est obsédée par l'été et le soleil. Je suis celle qui adore la ville mais aussi celle qui rêve de vivre à la campagne. Je suis celle qui ne mange plus de viande, mais aussi celle qui mange du poisson. Je suis celle qui aime prévoir, mais aussi celle qui se laisse porter. Je suis celle qui adore cuisiner, mais aussi celle qui préfère se faire livrer. Je suis celle qui est féministe, mais aussi celle qui se surprend à apprécier des gestes de galanterie. Je suis celle qui adore être en collectivité, mais aussi celle qui kiffe ses moments seules. Vous avez le droit d'être tout et son contraire, de déraper, de changer d'avis, d'aller contre vos principes aussi, parfois... Vous avez le droit d'arracher vos étiquettes toutes délavées. Vous avez le droit d'être juste vous, en fait




 

À vous !

👉 Faites la liste de vos contradictions et dites-leur coucou ! Si vous n'êtes pas inspiré•e•s maintenant, revenez-y plus tard, après vous être observé•e•s. 👉 Y a-t-il certaines étiquettes que vous voulez carrément arracher ? Des étiquettes créées par vous, par vos proches ou même par la société... Un tip pour vous aider à les identifier : demandez-vous à quels moments vous ressentez le besoin de justifier vos actes, que ce soit envers vous-mêmes ou envers les autres. 👉 Embrassez votre personnalité multiple et réjouissez-vous d'être une boule à facettes PS : L'un des effets secondaires du coaching ? Apprendre à s'accepter dans son entièreté et arrêter de culpabiliser sans arrêt (allez, ça y est, on range le fouet !). Si vous avez envie d'apprendre à vous apprivoiser, écrivez-moi les lardons


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